TROIS QUESTIONS À... Noël Mamère, , candidat écologiste à la Présidentielle de 2002

Vous restez malheureusement le titulaire du meilleur score vert à la présidentielle. Comment voyez vous le moment politique que nous traversons ?

Comme un des moments les plus difficiles pour l’écologie. Nous sommes victimes d’un accident industriel au moment où l’écologie prend une place prépondérante dans la société et où nous sommes dans une situation d’urgence indéniable. Les écologistes ont perdu leur voix au moment où ils devraient au contraire tenir toute leur place.

Les écologistes peuvent-ils encore jouer un rôle ?

Quoi qu’il arrive, la transformation de la société se fera autour des questions que pose l’écologie. 

Après avoir été traités de marchands d’apocalypse, d’Amishs, d’archaïques, d’anti-modernes… le projet des écologistes est le seul en mesure de nous éviter le chaos économique, écologique, social et démocratique que nous promet le modèle néo-libéral. En fait les utopistes sont ceux qui veulent maintenir le statu quo. Les vrais réalistes, sont les écologistes.

Des jours meilleurs sont-ils possibles ?

Evidemment ! Mais ils ne seront pas forcément heureux au sens où on l’entend aujourd’hui. C’est un changement de modele auquel nous devons procéder, dans lequel le bonheur ne sera pas indexé sur la consommation, le gaspillage, et une abondance artificielle qui épuise nos ressources. Tout le problème pour les écologistes est de rendre ce récit désirable et attractif. Le punitif, c’est ce que nous vivons aujourd’hui, alors que le projet des écologistes est celui de l’émancipation.

Précédent
Précédent

LES MEUFS QUI ASSURENT : Les femmes d’Hellemmes-Ronchin

Suivant
Suivant

Après dimanche ? Une coalition pour la justice sociale et le climat - L’édito JUSTICE du 22 avril 2022