Trois questions à... Léonore Moncond'huy, maire de Poitiers

Déjà un an à la tête de la mairie de Poitiers, quel premier bilan en tirez vous ?

Depuis un an, nous avons impulsé les transitions collectives de notre ville, en mobilisant énormément d’acteurs : une phase de mobilisation essentielle, car face à l’ampleur des enjeux écologiques, sociaux, économiques, et démocratiques, nous ne pourrons agir seuls. Une année, passée très vite, où nous avons peu à peu construit la boîte à outils nécessaire à la mise en œuvre des changements structurants pour notre territoire. Nous sommes engagé·es, nous sommes prêt·es !

Vous placez votre mandat sous le signe du collectif : vous êtes maire comme vous étiez scoute ?

Faire collectif est une question d’appétence personnelle autant qu’une urgence. Notre société est profondément fracturée, c’est ce qui me frappe dans les mobilisations autour du vaccin. Or, pour faire face aux crises à venir, nous aurons absolument besoin d’espaces collectifs perçus comme légitimes, de cadres d’action communs dans lesquels chacun trouve sa place. C’est ce cadre collectif démocratique que nous tentons de décliner, à Poitiers, en interne de la Mairie comme avec les acteurs et habitant·es de la ville, avec -je l’espère- la force de l’exemplarité.

Vous revendiquez une démarche d’éducation populaire. En cette période estivale, elle s’inscrit notamment dans le dispositif "Vacances Pour Tous"...

Je crois en effet beaucoup en la revitalisation des politiques d’éducation populaire, que nous avons notamment renforcée à Poitiers avec un Plan Vacances Pour Tous. C’est bien loin de l’image anecdotique que l’on peut en avoir : lorsque l’on permet à des enfants de différents quartiers, de différents milieux, de partir ensemble quelques jours, on leur offre un espace éducatif sans équivalent, fondé sur l’apprentissage de la vie en collectivité ; on recrée des espaces de mixité, qui existent de moins en moins aujourd’hui ; et on contribue à la cohésion sociale à l’échelle de la ville.

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