Trois fois rien - L’édito JUSTICE du 1er octobre 2020

C’est un fait, l’année 2020 ne nous a jusqu’ici pas fait beaucoup de cadeaux. Mais au milieu des décombres des mégafeux, de la pandémie et de ses conséquences sur les plus précaires, il y a deci-delà des petites lueurs sur lesquelles on peut s’attarder. Nous gagnons du terrain.

Mercredi, au petit matin, le projet d'accord de gouvernement fédéral belge conclu entre les sept partis engagés dans la coalition, dont les écologistes, a inclus dans son texte la reconnaissance de l’écocide. Sous la forme d’une promesse à confirmer, qui n’est pas sans rappeler le bégaiement d’Emmanuel Macron à ce sujet, si prompt à palabrer, moins à faire. Si en France, celui qui foule aux pieds les 150 de la Convention citoyenne pour le Climat se refuse à soumettre cette mesure au vote, arguant que le combat doit se mener au niveau international, nous souhaitons bonne chance aux écologistes belges qui, au sein de l’exécutif, ont plus de poids pour entraîner l’action. Nous gagnons du terrain.

Au Parlement européen, qui n’aime pourtant guère être bousculé mais qui devra bien s’y faire, nous avançons aussi. Avec ces trois petites voix seulement qui ont manqué, lundi 28 septembre, à l’adoption de l’amendement que j’ai porté, également pour la reconnaissance de l'écocide. Avec 38 votes pour et 41 voix contre (sur un total de 81 membres), la commission environnement penche progressivement -mais sûrement- vers la reconnaissance de l'écocide qui menace la planète et nos droits. Nous gagnons du terrain.

Il n’y a pas de petites victoires.

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